FIFA : Blatter et Valcke suspendus pour 6 ans

La FIFA suspend pour six ans de plus ses anciens dirigeants Sepp Blatter et Jérôme Valcke. La justice interne de l’instance a également condamné les deux dirigeants, emportés en 2015 par une série de scandales, à une amende d’un million de francs suisses (environ 900 000 euros) chacun.

La FIFA a annoncé mercredi 24 mars avoir infligé six ans et huit mois de suspension supplémentaires à ses anciens président et secrétaire général Sepp Blatter et Jérôme Valcke, pour s’être accordés d’importants bonus à partir de 2010. Une décision prise le 17 décembre 2020 mais qui vient d’être notifiée aux parties.

« Étant donné que les interdictions prononcées par la commission d’éthique à l’encontre de Blatter et Valcke en 2015 et 2016 n’ont pas encore été entièrement purgées, les interdictions notifiées ce jour n’entreront en vigueur qu’une fois que les précédentes seront arrivées à leur terme (c’est-à-dire le 8 octobre 2021 et le 8 octobre 2025 respectivement) », précise l’instance dans un communiqué.

« Des bénéfices extraordinaires avec un minimum d’effort »

Selon la justice interne de l’instance, Sepp Blatter s’est accordé 23 millions de francs suisses (20,7 millions d’euros) de « bonus extraordinaires » liés au Mondial 2010 en Afrique du Sud, à la Coupe des confédérations de 2013 et au Mondial 2014 au Brésil.

Le Français Jérôme Valcke, ancien journaliste sportif devenu le bras droit de Sepp Blatter, a, de son côté, perçu 30 millions de francs suisses (27 millions d’euros) de bonus pour la même période, en plus de ses émoluments habituels, souligne la commission d’éthique de la FIFA.

Or, pour cela, les deux dirigeants n’ont eu besoin d’aucune validation, hormis celle de l’ancien directeur financier Markus Kattner, licencié en mai 2016 et suspendu pour dix ans en juin 2020, et celle de l’ex-vice-président de la FIFA Julio Grondona, décédé en 2014.

Selon la commission d’éthique, les quatre responsables « avaient mis au point un système » leur accordant « des bénéfices extraordinaires avec un minimum d’effort », puisqu’ils approuvaient mutuellement les amendements à leurs contrats, en violation de leurs devoirs de contrôle.

« Je ne souhaite pas dépenser mon énergie à réagir à cette mascarade de la FIFA », a réagi Sepp Bletter auprès du Journal Le Monde. « La commission d’éthique n’est plus indépendante : c’est un instrument, le bras armé de Gianni Infantino », l’actuel président de la FIFA, a ajouté  Blatter, qui a indiqué qu’il ne devrait pas faire appel devant le Tribunal arbitral du sport (TAS).

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