Le consensus sera difficile à atteindre pour les raisons suivantes: des candidatures semblent être engagées sur la base de revanche contre les membres du Comité exécutif sortant. Une situation causée par les élections de  2011, la crise du GX et la fin de carrière houleuse en sélection pour  Didier Drogba. 

Pour espérer obtenir un consensus, il faut d'abord se parler. On a déjà vu des images de Sory Diabaté et de l'ex-capitaine des Éléphants se parlant à l'assemblée générale se la FIF de 2020 et celles de Sory Diabaté et d'Idriss Diallo à Abobo, il y a quelques jours. Nous n'avons pas encore vu des images d'un entretien entre le champion d'Europe 2012 Didier Drgba et Idriss Diallo.  

A la vérité, le consensus ne sera pas possible si l'on impose Didier Drogba à Sory Diabaté et à Idriss Diallo. Par ailleurs, il faudra tenir compte de la volonté des clubs dans la recherche du consensus. Cette volonté sera traduite par la réalité du terrain. Et pour cause, les acteurs du football savent quels sont les candidats qui ont les faveurs de la majorité des membres actifs de l'institution fédérale. Le consensus devrait se faire en tenant compte de cette majorité. 

Est-ce qu'il est  trop tard de parvenir à un consensus surtout après le dernier voyage des présidents de la FIFA et de la CAF à Abidjan? Les autres camps des candidats à l'élection à la présidence de la faîtière de la discipline reine, notamment ceux de Sory Diabaté et d'Idriss Diallo pensent que les deux personnalités du monde du ballon rond, à savoir Gianni Infantino et Patrice Motsepe,  voulaient faire un passage en force. Aujourd'hui, ces camps sont plus braqués qu'ils ne l'étaient. Il faut également indiquer que le blocage du processus électoral de la FIF,  par la volonté d'un seul candidat, fut-il  Didier Drogba, créé un sentiment de rejet des camps opposés. 

Au regard de tout ce qui précède, il faut laisser aux membres actifs de l'organe de gestion du football ivoirien, la  possibilité de choisir celui qui sera le prochain locataire de la maison de verre de Treichville. 

On va aux élections pour le choix du  président de la République. Malgré les désaccords, la majorité gouverne. Ce n'est pas pour un scrutin au sein d'une fédération sportive, une  simple association, que nous devons avoir peur. 

Les élections sont la seule voie pour établir la vérité sur le poids de chacun des candidats.Mais avant, il faut remplir les conditions d'éligibilité. Ce consensus demandé,  aujourd'hui,  ressemble fort bien à un moyen pour ne pas se soumettre aux conditions d'éligibilité que certains semblent avoir du mal à remplir. Même si les textes de la FIF  seront amendés, les membres actifs feront en sorte de préserver certains critères qui font la particularité du monde du football.

Alors, allons aux élections. 

Pour rappel, trop de non dits fragilisent l' initiative du consensus.