L’Asec Mimosas joue pour elle-même, pour les Actionnaires et pour le football ivoirien à Bouaké. 90 mn pour une place en demi-finale de la coupe CAF.
L’Asec Mimosas a encore en mémoire décembre 95, contre Orlando Pirates d’Afrique du Sud. 2-2 a l’aller. Tout le monde a fait la fête avant le match retour. Coup de poignard. 0-1 devant des milliers de supporters médusés. Toute une nation traumatisée. Le PCA de l’Asec-Mimosas dira plus tard: « Quand je me suis réveillé le lendemain, j’ai compris qu’il y a une vie après le football. »
Défaite cruelle. Échec cuisant. Les Jaune et Noir ont appris depuis, à respecter le football. La vérité de chaque match.
28 ans plus tard, toutes proportions gardées, les Ivoiriens se retrouvent dans la même situation ou presque. Excellent résultat au match-aller (0-0). Avec un peu plus de réussite et s’audace, l’Asec Mimosas attendait son adversaire à Bouaké avec au moins un but à son avantage. Au stade de la Paix de Bouaké, il faudra comme le dit l’entraîneur de l’Asec Mimosas, « garder la tête sur les épaules ». Oublier le match-aller, jouer une finale de coupe. Une finale se gagne. Aux tripes. Avec le frémissement constaté au niveau des Actionnaires, les joueurs ne seront pas orphelins. A eux de jouer… D’écrire leur histoire. Franchir le cap des quarts.