Dans un communiqué parvenu à la rédaction de cameroun24, signé ce 25 octobre 2021 à Yaoundé, Me Lebel ELOMO MANGA, Avocat du président du comité provisoire de la FECAFOOT, annonce la saisine du TAS pour contester la signature de l'accord cadre régissant l'organisation de la Can 2021 au Cameroun, entre l'instance faitière du football continental CAF et la Fédération Camerounaise de Football, représenté par son président par intérim nommé par la FIFA, Seidou Mbombo Njoya.

Pour le groupe du sénateur Albert Mbida, la FIFA n'a aucune qualité pour nommé un individu à la tête de la FECAFOOT. Une responsabilité qui n'incombe qu'aux seuls membres de la Fédération, qui pour eux ont choisi le sénateur Albert Mbida : « Suite à la signature, par M. Seidou Mbombo Nioye, pour le compte de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT), de l'Accord Cadre de l'Association Organisatrice (A.A.O.) concernant la Coupe d'Afrique des Nations ToralEnergies, Cameroun 2021,

J'ai été mandaté par plus de la moitié des membres de l'Assemblée Générale actuellement en fonction à la FECAFOOT pour contester ledit accord-cadre devant le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) à Lausanne en Suisse,

conformément aux dispositions de l'article 48 des Statuts de la Confédération Africaine de Football (CAF).

Les membres concernés estiment qu'en reconnaissant M. Seidou Mbombo Njoya comme Président de la FECAFOOT, la CAF a violé l'article 11 de ses statuts qui dispose que :

1. Les membres des organes des associations nationales ne peuvent être désignés que par voie d'élections ou de nominations internes. Les statuts des associations doivent prévoir des dispositions assurent une indépendance totale pour ces élections ou nominations.

2. La CAF ne reconnait pas les organes d'une association nationale n'ayant pas été élus ou nommés conformément aux dispositions du para. 1 du présent article. Cela concerne également les organes élus où nommés à titre intérimaire.

L'élection de M. Seidou Mbombo Njoya ayant été annulée par le TAS le 15 janvier 2021, sa nomination comme président intérimaire ne peut donc se faire qu'en interne, par l'Assemblée en fonction qui a désigné à sa place le Sénateur Albert Mbida.

En agissant ainsi, les membres concernés de l’Assemblée Générale de la FECAFOOT visent uniquement à préserver les intérêts du Cameroun qui a tout intérêt à ce que ses droits dans le cadre de la CAN TolalEnergies 2021 soient garantis. Ce qui n'est possible que si la FECAFOOT agit par l'entremise de son représentant légal et légitime.», lit-on dans le communiqué accueilli comme une bombe au ministère des sports et à Tsinga.

Cependant au ministère des Sports l'on se veut serein. Un cadre ici a confié à cameroun24, que la signature du ministre des sports, Mouelle Kombi, garanti l'engagement du Cameroun, même si le TAS donnait raison au clan Albert Mbida et éclaboussait Seidou Njoya, l'accord serait toujours valable.

Pour lui, le contrat entre la CAF et la partie camerounaise ne saurait être remis en cause.

Par contre une source généralement bien informée à la CAF nous apprend qu'en cas de difficultés, les dossiers du Maroc et de l'Algérie capable d'organiser la CAN à tout moment, même à moins d'un mois est toujours prêt. Mais pour le moment nous n'en sommes pas là.

Il ajoute également que ce n'est pas un hasard si le Président Patrice Motsepe n'a pas fait le déplacement de Yaoundé pour signer cet accord, en avoyant l'un de ses vice-présidents, Augustin Singhor. Dans les couloirs de la CAF, l'on considère que le dossier du Cameroun est une patate chaude truffée de piège que Ahmad Ahmad a laissé à son prédécesseur. Tout le monde souhaite vivement que cette CAN à problème passe enfin.

Les camerounais qui pensaient que la CAN est acquise devront encore suffoquer jusqu'au coup d'envoi le 9 janvier 2022 au stade d'Olembe entre le Cameroun et le Burkina Faso.

En entendant, le sénateur Albert Mbida et son équipe avaient promis de s'installer ce mardi 26 octobre 2021 à Tsinga, au siège de la FECAFOOT. Une journée explosive en perspective alors que Seidou Mbombo Njoya, le président par intérim, installé par la FIFA n'entend rien lâcher.